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French to Spanish: L'AVANT-GUERRE - Chapitre 1 General field: Social Sciences Detailed field: History
Source text - French 1. La guerre de Tripolitaine (1911-1912) et la Conférence de Washington
L'on s'accorde généralement à voir dans la guerre italo-turque de 1911 le premier affrontement de grands puissances qui, par les paliers successifs des deux guerres balkaniques de 1912 et de 1913, conduisit au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Et sans prétendre désigner avec précision les origines d'un conflit, l'on peut au moins constater que les événements qui vont de l'ouverture de la campagne de Tripolitaine en 1911 jusqu'à la guerre de 1914 forment une chaîne ininterrompue de faits, dont les protagonistes changent et se relaient jusqu'au jour où les grandes puissances se jettent à leur tour dans la mêlée.
Pourtant, lorsque les premières unités italiennes débarquent à Tripoli le 29 septembre, les chancelleries sont surprises, certes, par la brusquerie de l'attaque, mais ne paraissent pas s'alarmer. Les puissances européennes ont reconnu à l'Italie, plus ou moins tacitement, des droits privilégiés dans les provinces ottomanes de Tripolitaine et de Cyrénaïque. Et les premiers jours de la campagne laissent supposer qu'il s'agira d'une guerre courte, qui fera équilibre aux opérations françaises ou espagnoles au Maroc, mais qui ne risque pas de secouer les bases de l'Empire ottoman au point de menacer la stabilité de l'Europe.
Translation - Spanish LA PREGUERRA
1. La Guerra de Tripolitania (1911-1912) y la Conferencia de Washington
En general, no se cuestiona que la guerra ítalo-turca de 1911 constituye el primer enfrentamiento de grandes potencias que, tras la sucesión de las dos guerras balcánicas de 1912 y 1913, condujo al desencadenamiento de la Primera Guerra Mundial. Y sin pretender establecer con precisión los orígenes de un conflicto, se puede al menos comprobar que los eventos que van desde el inicio de la campaña de Tripolitania en 1911 hasta la guerra de 1914 forman una cadena ininterrumpida de hechos, cuyos protagonistas cambian y se alternan hasta el día en que las grandes potencias se lanzan a la pelea.
Sin embargo, cuando las primeras unidades italianas desembarcan en Trípoli el 29 de septiembre, las cancillerías se sorprenden, por cierto, de la brusquedad del ataque, pero no parecen alarmarse. Las potencias europeas reconocieron derechos privilegiados a Italia, más o menos implícitamente, en las provincias otomanas de Tripolitania y Cirenaica. Y los primeros días de la campaña, dejan suponer que se tratará de una guerra corta, que equilibrará las operaciones francesas o españolas en Marruecos, pero que no socavará las bases del Imperio Otomano al punto de amenazar la estabilidad de Europa.
French to Spanish: Aménagement durable des fôrets - Le régime forestier québécois en pleine évolution General field: Other Detailed field: Forestry / Wood / Timber
Source text - French La forêt québécoise, à 89 % de propriété publique, a une valeur patrimoniale et culturelle inestimable.
Elle est, entre autres, réservoir de matières premières, source d’emplois, espace récréatif et sanctuaire
pour la faune et la flore.
Le régime forestier québécois actuel remonte à la fin de 1986. Depuis, il a été modifié pour tenir
compte des nouvelles valeurs de la société (ex. : abandon des pesticides, tenue de consultations
publiques sur les plans d’aménagement forestier, définition d’objectifs de protection et de mise en
valeur du milieu forestier). Plusieurs éléments du régime forestier sont des acquis précieux pour
l’aménagement durable des forêts. Cependant, d’autres ont moins bien subi l’usure du temps et
répondent moins bien aux attentes de la population. En 2009, au terme de travaux et de consultations
publiques étalés sur quelques années, le régime forestier québécois aura été entièrement remodelé.
Le mémoire proposé se divise en trois parties. Il décrit d’abord les défis que pose la gestion des forêts
au Québec. Il expose ensuite la démarche du gouvernement pour mener à bien la refonte du régime
forestier. Les principales mesures qui fonderont le nouveau régime sont ensuite présentées. En raison
de leur importance pour la promotion et la progression de l’aménagement durable des forêts, une
attention particulière est portée aux mesures touchant la gouvernance des milieux forestiers (ex. :
diversification et régionalisation des modes de gouvernance, établissement de partenariats de gestion
avec les Premières Nations), l’accès aux ressources forestière (ex. : instauration de nouveaux modes
de mise en marché des bois, récolte de la biomasse forestière et de produits forestiers non ligneux),
l’harmonisation des usages (ex. : aménagement de forêts à des fins de sylviculture intensive,
reconnaissance du statut particulier de territoires à vocation faunique, gestion intégrée du te rritoire et
des ressources) et la protection de l’environnement (ex. : aménagement de forêts pour la captation du
carbone, certification environnementale et forestière).
Translation - Spanish El bosque quebequense, que es propiedad pública en un 89%, tiene un valor patrimonial y cultural incalculable. Es, además, una reserva de materias primas, fuente de puestos de trabajo, espacio recreativo y santuario de la fauna y la flora.
El régimen forestal quebequense actual se remonta a fines de 1986. Desde entonces, se han hecho modificaciones para tener en cuenta los nuevos valores de la sociedad (ej.: abandonar el uso de pesticidas, realizar consultas públicas sobre los planes de ordenamiento forestal, definir los objetivos de protección y de valorización del medio forestal). Varios aspectos del régimen forestal son valiosos logros para el ordenamiento sostenible de los bosques. Sin embargo, hay otros que no soportaron en forma adecuada el paso del tiempo y no responden a las expectativas de la población. En 2009, cuando hayan concluido los trabajos y las consultas públicas realizadas a lo largo de varios años, el régimen forestal quebequense quedará totalmente modificado.
Este informe se divide en tres partes. Primero describe los desafíos que plantea la gestión de los bosques en Quebec. Luego expone el plan del gobierno para establecer la reforma del régimen forestal. Después se presentan las principales medidas que constituirán el nuevo régimen. Debido a su importancia para la promoción y el avance del ordenamiento sostenible de los bosques, se presta una atención particular a las medidas relacionadas con la gobernanza de los medios forestales (ej.: diversificación y regionalización de los modos de gobernanza, establecimiento de asociaciones de gestión con las Primeras Naciones), el acceso a los recursos forestales (ej.: instauración de nuevos modos de comercialización de la madera, recolección de la biomasa forestal y de productos forestales no leñosos), la armonización de los usos (ej.: ordenamiento de bosques con fines de silvicultura intensiva, reconocimiento del estado particular de territorios dedicados a la fauna, gestión integrada del territorio y los recursos) y la protección del medio ambiente (ej.: ordenamiento de bosques para la captación del carbono, certificación ambiental y forestal).
French to Spanish: RWANDA 1994-2004 / UN LIVRE DU GENERAL CANADIEN ROMEO DALLAIRE General field: Social Sciences Detailed field: Journalism
Source text - French RWANDA 1994-2004 / UN LIVRE DU GENERAL CANADIEN ROMEO DALLAIRE__Rwanda, 1994 : l’humanité au fond du gouffre
ROMEO DALLAIRE : "LA FRANCE NE POUVAIT PLAIDER L'IGNORANCE"
Le général canadien à la retraite Roméo Dallaire, ancien commandant des 2'500 hommes de la Mission des Nations unies au Rwanda (Minuar) - avant et pendant le génocide de 1994 -, a accusé, dans un livre publié en 2003 : "J'ai serré la main du diable". ["Shake hands with the devil"], la communauté internationale, en particulier trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, de ne pas avoir donné à la Minuar les moyens de prévenir ou de stopper le génocide au Rwanda.
Selon lui, avec davantage de troupes et d'équipements, la Minuar aurait pu arrêter ou limiter le génocide des Tutsis et des Hutus modérés au Rwanda. Cette force comptait un bataillon de Casques bleus belges qui a perdu dix hommes, assassinés le 7 avril 1994 par des militaires rwandais.
Intervenant le 6 avril 2004 à la Conférence internationale sur le génocide qui se tenait à Kigali, l'ex-général a dénoncé l'attitude "criminellement responsable" de la communauté internationale" qui a "abandonné" le Rwanda pendant le génocide. "La communauté internationale se fichait complètement des Rwandais, parce que les Rwandais ne comptaient pas", a-t-il assuré.
"Il n'y a aucun pays aujourd'hui, dix ans plus tard, qui ait le droit de se laver les mains du sang rwandais, en tout simplement s'excusant. […] Il revient aux Rwandais de ne jamais laisser oublier [aux représentants de la communauté internationale] qu'ils sont criminellement, et j'utilise le terme "criminellement", responsables pour le génocide".
Dans une interview publiée le même jour par le quotidien français Le Figaro, le général Dallaire affirme que les militaires français qui encadraient l'armée rwandaise à la veille du génocide "étaient tout à fait informés" de la possibilité de massacres et ont ensuite protégé leurs auteurs : "Ils avaient connaissance de ce qui se passait dans les structures militaires. Ils étaient tout à fait informés qu'il se tramait quelque chose qui pouvait conduire à de grands massacres".
La responsabilité de la Belgique
Roméo Dallaire s'est montré particulièrement sévère avec la Belgique qui porte elle aussi, selon lui, "une responsabilité criminelle" dans le drame rwandais. "La présence de quatre ministres belges aux cérémonies de commémoration n'atténue pas cette responsabilité", a-t-il ajouté.
Interviewé le 7 avril 2004 par la RTBF, le ministre belge des affaires étrangères Louis Michel a dénoncé les propos "insultants" du général Dallaire, "les paroles de quelqu'un qui désormais incarnera la lâcheté face à des responsabilités qu'il n'a pas prises". Le général Dallaire "a une énorme responsabilité directe dans ce qui s'est passé. Je trouve qu'il est assez mal placé pour faire la leçon aux autres", a dit le ministre. "Lui n'a pas eu ce courage qu'il faut pour reconnaître sa faute. Lui n'a pas eu le courage qu'il faut pour demander pardon à ceux dont il est en partie responsable de la mort. Je ne peux que condamner cela avec une extrême vigueur".
Le télégramme de Dallaire aux Nations unies
Lors d'une déposition devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), en janvier 2004, le général Dallaire s'était dit "déçu" par l'attitude des Nations unies au moment des faits. A un télégramme qu'il avait envoyé le 11 janvier 1994 pour demander l'autorisation de démanteler des caches d'armes à travers le pays, la hiérarchie onusienne lui avait répondu que "cela ne figurait pas dans le mandat de la Minuar", avait-il affirmé à la barre du Tribunal. "J'ai été surpris, déçu. J'étais hors de moi", a-t-il ajouté. Il témoignait dans le procès de quatre officiers supérieurs des ex-Forces armées rwandaises (FAR), dont l'ancien directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, considéré comme le "cerveau" du génocide, et Anatole Nsengiyumava, ancien chef de la gendarmerie rwandaise.
Kofi Annan, l'actuel secrétaire général des Nations unies, était à la tête du département des opérations de maintien de la paix au siège de l'organisation mondiale à New York à cette époque.
Roméo Dallaire, "J'ai serré la main du diable. La faillite de l'humanité au Rwanda", éd. Libre expression, 2003, 685 p.
ROMEO DALLAIRE : "LA FRANCE NE POUVAIT PLAIDER L'IGNORANCE"
LE ROLE DES NATIONS UNIES - ET DE KOFI ANNAN. "Des erreurs ont été commises. J'en ai commis, comme les autres. Toutefois, je ne remets pas en question l'humanisme de l'actuel secrétaire général de l'ONU. Annan et ses hommes étaient littéralement débordés : ils supervisaient seize missions de maintien de la paix. 85'000 Casques bleus étaient déployés aux quatre coins du monde. En outre, après Mogadiscio, personne n'était prêt à prendre le moindre risque en Afrique. Au Rwanda, l'idée prévalait que le génocide était une sorte de débordement entre des tribus qui s'entretuent depuis des siècles ! Pourquoi intervenir ? Comment expliquez-vous que la communauté internationale ait été aussi lente à nommer le génocide ?
"Pour les Occidentaux, le terme de génocide renvoie à l'Holocauste. On ne pouvait pas concevoir l'idée d'un nouveau génocide. Moi-même, cela m'a pris plusieurs semaines avant que je comprenne ce à quoi nous avions affaire. Cela a commencé par la destruction de la mouvance politique en faveur de la réconciliation... Ensuite, on a commencé à tuer ici ou là. Et, brusquement, on s'est aperçu que cette action était canalisée contre les Tutsis et que les tueries se multipliaient... Cette prise de conscience s'est faite progressivement, jusqu'au 26 avril 1994. A ce moment, seuls le Comité international de la Croix-Rouge et moi-même avons employé le terme de génocide. Cela a pris encore beaucoup de temps avant que les autres reconnaissent ce qui se passait. Le secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali, utilise le terme "génocide" début mai, mais les Américains attendent encore trois semaines... Ce qui est encore plus pervers, c'est qu'une fois que tout le monde a reconnu qu'il s'agissait bien d'un génocide, personne n'a voulu agir".
LE ROLE DE LA FRANCE. "Primo, ce sont des Rwandais qui ont tué d'autres Rwandais. C'est une mouvance extrémiste hutu qui s'est lancée dans la destruction des Tutsis. Par ailleurs, les membres de la diaspora tutsi n'étaient pas des anges non plus. Les Rwandais étaient prêts à se massacrer. Durant la guerre froide, on a permis aux dictateurs hutu de continuer à agir en vertu d'une philosophie antitutsi. Durant la période coloniale belge, on avait créé le mythe selon lequel Hutu et Tutsi sont automatiquement ennemis. Dès 1990, on sentait que cela pourrait se produire. Les Belges et les Français avaient des instructeurs et des conseillers techniques au sein même du quartier général des forces gouvernementales, ainsi que dans les unités d'élite qui sont devenues les unités les plus extrémistes durant le génocide.
Pouvaient-ils ignorer ce qui se tramait ? S'ils étaient aveugles et sourds, peut-être... En réalité, il est impossible, selon moi, que ces pays qui connaissent bien l'Afrique n'aient pas disposé de données sur ce qui était en train de se passer. Ils avaient des attachés militaires, l'ambassade recevait quantité de visiteurs. Et les liens étroits avec le président Habyarimana, et avec le fils du Président ? De quoi avaient-ils besoin de plus pour savoir ce qui se tramait ? Les ambassadeurs de France et de Belgique ont travaillé de façon transparente avec nous. Cependant, n'y avait-il pas d'autres éléments qui agissaient en secret ? Un jour, j'ai invité les attachés militaires belge et français à mon QG. Je voulais discuter du processus d'entraînement dans l'armée et la gendarmerie intégrée après la démobilisation. L'attaché français, un lieutenant-colonel, travaillait au quartier général de l'armée rwandaise. Je leur ai fait part de mes inquiétudes concernant une possible explosion de violences. Lorsque je leur ai demandé ce qui se passait, le Belge a répondu : "Nous ne servons pas deux maîtres". Le Français a répondu par une question : "Est-ce que le Front patriotique possède des missiles sol-air ?" Il n'y avait chez eux aucun désir de me fournir de l'information. Pourtant, ils ne pouvaient plaider l'ignorance, jouer les Ponce Pilate. Ils avaient des hommes dans les rouages politiques comme dans les militaires, dans les unités d'élite... Des officiers français étaient intégrés au sein de la garde présidentielle, qui, depuis des mois, semait la zizanie et empêchait que les modérés puissent former un gouvernement de réconciliation nationale".
Propos recueillis par Christophe Ayad et Thomas Hofnung, Libération, Paris, 7 avril 2004.
Translation - Spanish RUANDA 1994-2004 / UN LIBRO DEL GENERAL CANADIENSE ROMEO DALLAIRE - Ruanda, 1994: la humanidad sumida en el abismo.
ROMEO DALLAIRE: “FRANCIA NO PODÍA ALEGAR IGNORANCIA”
El general canadiense retirado Roméo Dallaire, ex comandante de los 2.500 hombres de la Misión de las Naciones Unidas en Ruanda (UNAMIR), antes y durante el genocidio de 1994, acusó, en un libro publicado en 2003: Estrechando la mano del diablo (Shake hands with the devil), a la comunidad internacional, en particular a tres de los cinco miembros estables del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, Estados Unidos, Francia y Gran Bretaña, de no haber dado a la UNAMIR los medios para prevenir o para detener el genocidio en Ruanda.
En su opinión, con un mayor número de tropas y equipos, la UNAMIR habría podido detener o limitar el genocidio de los tutsis y los hutus moderados en Ruanda. La fuerza contaba con un batallón de cascos azules belgas que perdió diez hombres, asesinados el 7 de abril de 1994 por militares ruandeses.
El 6 de abril de 2004, en su intervención en la Conferencia Internacional sobre el Genocidio que se realizaba en Kigali, el ex general denunció la actitud “criminalmente responsable” de la comunidad internacional que “abandonó” a Ruanda durante el genocidio. Aseguró: “La comunidad internacional se desentendía por completo de los ruandeses, porque éstos no les importaban”.
“Hoy, diez años más tarde, ningún país tiene derecho a lavarse las manos de la sangre ruandesa con una simple disculpa. […] Los ruandeses, por su lado, no deben permitir que los representantes de la comunidad internacional se olviden de que son criminalmente, y utilizo el término “criminalmente”, responsables del genocidio”.
El mismo día, en una entrevista publicada por el periódico francés Le Figaro, el general Dallaire afirma que los militares franceses que escoltaban el ejército ruandés en vísperas del genocidio “estaban perfectamente informados” sobre posibles masacres, y más tarde protegieron a sus autores: “Sabían lo que pasaba en las estructuras militares. Estaban al tanto de que se tramaba algo que podía terminar en grandes masacres”.
La responsabilidad de Bélgica
Roméo Dallaire se mostró particularmente severo con Bélgica que también carga, en su opinión, con “una responsabilidad criminal” en el drama ruandés. Agregó: “La presencia de cuatro ministros belgas en las ceremonias de conmemoración no atenúa la responsabilidad”.
El 7 de abril de 2004, en una entrevista para la RTBF, el ministro belga de relaciones exteriores, Louis Michel, denunció la declaración “ofensiva” del general Dallaire, “las palabras de alguien que, a partir de ahora, reflejará la cobardía frente a responsabilidades no asumidas”. El general Dallaire “tiene una gran responsabilidad directa en lo sucedido. Considero que no está en posición de sermonear a los demás”, dijo el ministro. “No tuvo el coraje necesario para reconocer su falta. No tuvo el coraje necesario para disculparse con aquéllos de cuyas muertes es en parte responsable. No puedo más que condenar el hecho con todas mis fuerzas”.
El telegrama de Dallaire a las Naciones Unidas
Durante una declaración ante el Tribunal Penal Internacional para Ruanda (TPIR), en enero de 2004, el general Dallaire dijo estar “decepcionado” de la actitud de las Naciones Unidas en el momento de los hechos. Afirmó ante el Tribunal que a un telegrama que había enviado el 11 de enero de 1994 para pedir la autorización de desmantelar el depósito oculto de armas en el país, las autoridades de la ONU le respondieron que “eso no figuraba en el cometido de la UNAMIR”. “Me sorprendió y decepcionó. Estaba fuera de mí”, añadió durante una declaración realizada en el juicio de cuatro oficiales superiores de las ex Fuerzas Armadas Ruandesas (FAR), entre los cuales se encontraban el ex Jefe de Gabinete del Ministerio de Defensa, el coronel Théoneste Bagosora, considerado el “cerebro” del genocidio, y Anatole Nsengiyumava, ex jefe de la Gendarmería de Ruanda.
Kofi Annan, el actual secretario general de las Naciones Unidas, estaba en ese momento a la cabeza del departamento de las operaciones de mantenimiento de la paz en la sede de la organización mundial en Nueva York.
Roméo Dallaire, Estrechando la mano del diablo. El fracaso de la humanidad en Ruanda, Ediciones Libre Expression, 2003, 685 p.
ROMEO DALLAIRE: “FRANCIA NO PODÍA ALEGAR IGNORANCIA”
EL ROL DE LAS NACIONES UNIDAS Y DE KOFI ANNAN. “Se cometieron errores. Yo también los cometí, como los demás. Sin embargo, no dudo del humanismo del actual Secretario General de la ONU. Annan y sus hombres estaban literalmente desbordados: supervisaban dieciséis misiones de mantenimiento de la paz. 85.000 cascos azules se desplegaban en el mundo. Asimismo, después de Mogadiscio, nadie estaba dispuesto a correr el menor riesgo en África. En Ruanda, prevalecía la idea de que el genocidio consistía en una rebelión de tribus que se matan entre sí desde hace siglos. ¿Por qué intervenir? ¿Cómo se explica que la comunidad internacional también tardó en llamarlo genocidio?
“Para los occidentales, el término genocidio remite al Holocausto. No se podía concebir la idea de un nuevo genocidio. A mí también me tomó varias semanas antes de poder entender a lo que nos enfrentábamos. Empezó con la destrucción de la esfera política a favor de la reconciliación… Después, comenzaron a matar por aquí o por allá. Y, repentinamente, nos dimos cuenta de que esta acción apuntaba a los tutsi, y las matanzas se multiplicaban… Esta toma de conciencia fue progresiva hasta el 26 de abril de 1994. En ese momento, sólo el Comité Internacional de la Cruz Roja y yo empleamos el término genocidio. Llevó mucho tiempo para que los demás aceptaran lo que estaba sucediendo. El secretario general de la ONU, Boutros Boutros-Ghali, utiliza el término “genocidio” desde principios de mayo, sin embargo los americanos tardan tres semanas más… Pero lo más perverso de todo es que una vez que todos reconocieron que se trataba de un genocidio, nadie quiso actuar”.
EL ROL DE FRANCIA. “En primer lugar, los mismos ruandeses se mataron entre sí. Un movimiento extremista hutu se lanzó a la destrucción de los tutsi. Por otro lado, los miembros de la diáspora tutsi tampoco eran unos santos. Los ruandeses estaban dispuestos a matarse. Durante la guerra fría, se permitió a los dictadores hutu seguir actuando en virtud de una filosofía antitutsi. Durante el período colonial belga, nació el mito según el cual hutu y tutsi son automáticamente enemigos. A partir de 1990, se presentía que eso podría suceder. Los belgas y los franceses tenían instructores y asesores técnicos incluso en el seno del Cuartel General de las fuerzas gubernamentales, así como en las unidades de élite que se transformaron en las células más extremistas durante el genocidio.
¿Ignoraban realmente lo que se tramaba? Si hubiesen sido ciegos o sordos, tal vez… En realidad, en mi opinión, es imposible que estos países que conocen mucho África no hayan tenido información sobre lo que estaba pasando. Tenían agregados militares, la embajada recibía una gran cantidad de visitantes. ¿Y las estrechas relaciones con el presidente Habyarimana, y con el hijo del Presidente? ¿Qué más necesitaban para saber lo que se tramaba? Los embajadores de Francia y de Bélgica trabajaron de manera transparente con nosotros. No obstante, ¿no había otros elementos que actuaban en secreto? Un día, invité a los agregados militares belga y francés al Cuartel General. Quería hablar del proceso de entrenamiento en el ejército y de la gendarmería integrada después de la movilización. El agregado francés, un teniente general, trabajaba en el Cuartel General del ejército ruandés. Les trasmití mis inquietudes sobre una posible explosión de violencia. Cuando les pregunté qué sucedía, el belga contestó: “No servimos a dos jefes”. El francés respondió con una pregunta: “¿El Frente Patriótico posee misiles tierra-aire?” No tenían ninguna intención de darme información. Sin embargo, no podían alegar ignorancia, jugar el papel de Poncio Pilatos. Tenían hombres en los engranajes políticos, en los militares, en las unidades de élite… Había oficiales franceses dentro de la Guardia Presidencial, que, desde hacía unos meses, sembraba discordia e impedía que los moderados pudiesen formar un Gobierno de Conciliación Nacional”.
Declaraciones recopiladas por Christophe Ayad y Thomas Hofnung, Libération, París, 7 de abril de 2004.
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