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English to French: TRAFFICKING IN PERSONS REPORT 2007
Source text - English TRAFFICKING IN PERSONS REPORT 2007
more in: http://www.state.gov/g/tip/rls/tiprpt/2007/index.htm
BELGIUM (Tier 1)
Belgium is a transit and destination country for men, women and girls trafficked for the purposes of forced labor and commercial sexual exploitation. Trafficking for sexual exploitation is more prevalent than labor trafficking and the majority of victims are young women. Women and girls are trafficked for sexual exploitation to Belgium primarily from Nigeria, Albania, Bulgaria, Romania and People's Republic of China, and through Belgium to other European countries, such as the United Kingdom. Male victims are trafficked to Belgium for exploitative labor in restaurants, bars, sweatshops and construction sites. Increasingly, traffickers also force victims to beg in Belgium. In 2006, victim shelters in Belgium reported an increase in male victims and victims trafficked for forced labor.
The Government of Belgium fully complies with the minimum standards for the elimination of trafficking. The government continued its aggressive law enforcement approach and financed NGOs to provide victim assistance. Belgium expanded legal protections for victims in 2006. To further strengthen its response to trafficking, Belgium should consider allowing all victims who assist with law enforcement efforts against their traffickers to obtain residency status, regardless of the outcome of the prosecution. The government should also increase awareness-raising initiatives and improve efforts to collect precise trafficking law enforcement data.
Prosecution
The Belgian government continued to make substantial efforts to combat trafficking through law enforcement. Belgium prohibits all forms of trafficking through its 2005 amendment to its 1995 Act Containing Measures to Repress Trafficking in Persons. The law was strengthened in 2005 to meet international standards, to prohibit child sex tourism and forced begging, and to improve victim protection. The law's maximum prescribed sentence for all forms of trafficking, five years' imprisonment, is sufficiently stringent but less severe than penalties prescribed for rape. In 2006, authorities investigated 451 trafficking cases, prosecuting and convicting at least 45 traffickers, who received sentences from 1 to 10 years' imprisonment, with an average of 3 to 5 years. Belgian authorities enforce strict regulations on the employment of foreigners as au pairs, entertainers, and interns to combat labor violations. To combat trafficking, special ID cards are issued to diplomatic household personnel, whose employers can be tried in Belgium's system of Labor Courts.
Protection
The government continued to demonstrate strong efforts to provide care for trafficking victims during the year. Three local NGOs that rely largely on federal and regional government funding continued to provide victims with care. In 2006, these three NGOs assisted a combined 445 victims. However, the overall number of assisted victims decreased in 2006, with many victims of labor trafficking opting to find new jobs instead of accepting public assistance. The government also provides specific shelters for juveniles and victims at particular risk of harm by their traffickers. Police and customs officials continued to monitor motorways, airports, and seaports for trafficking victims. In 2006, lawmakers revised the 1980 Immigration Act to encourage victims to participate in trafficking investigations and prosecutions by providing short-term resident status to trafficking victims who assist authorities. Such victims may also obtain permanent residency after their traffickers are sentenced. If the trafficker is not convicted, however, Belgian law provides that victims may have to return to their countries of origin under certain limited circumstances, and only after rigorous review by immigration authorities. In practice, no one has ever been forced to return after a failure to convict a trafficker. Victims are not inappropriately incarcerated, fined, or penalized for unlawful acts as a direct result of being trafficked.
Prevention
Belgium demonstrated modest efforts to raise awareness about trafficking during the year. Government agencies continued to maintain agency Web sites providing information on trafficking and directing victims toward relief centers. A new awareness campaign funded by federal and regional authorities and sponsored by Child Focus and other activist organizations was started in February 2007.
Translation - French RAPPORT ANNUEL 2007 SUR LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS
Plus d’informations à la page : http://www.state.gov/g/tip/rls/tiprpt/2007/index.htm
LA BELGIQUE (Catégorie 1)
La Belgique est un pays de transit et de destination pour le trafic d’hommes, de femmes et de fillettes qui sont victimes du travail forcé et de l’exploitation sexuelle à des fins commerciales. Le trafic à des fins sexuelles est plus répandu que le travail forcé, et la plupart des victimes sont des jeunes femmes. Les femmes et fillettes victimes du trafic sexuel en Belgique viennent principalement du Nigeria, d’Albanie, de Bulgarie, de Roumanie et de République populaire de Chine. Elles transitent également de la Belgique vers les autres pays européens, comme par exemple le Royaume-Uni. Les hommes sont victimes du travail forcé dans des restaurants, des bars, des ateliers clandestins et des sites de construction. Les trafiquants forcent également de plus en plus leurs victimes à mendier en Belgique. En 2006, les associations de protection des victimes belges ont recensé une hausse du trafic d’hommes ainsi qu’une hausse du nombre de victimes du travail forcé.
Les mesures du Gouvernement belge sont parfaitement conformes aux normes minimales de lutte contre le trafic des êtres humains. Le gouvernement poursuit l’application de sa loi rigoureuse et finance des ONG qui aident les victimes. En 2006, la Belgique a élargi les protections légales des victimes. Afin de renforcer encore plus sa réponse au trafic d’êtres humains, la Belgique devrait permettre à toutes les victimes qui contribuent à la condamnation de leur trafiquant d’obtenir un statut de résident, quel que soit le verdict prononcé. Le gouvernement devrait également accroître les initiatives de sensibilisation et améliorer ses efforts dans la collecte de données précises pour l’application de la loi contre ce trafic.
Poursuites
Le gouvernement belge poursuit d'importants efforts pour combattre le trafic d’êtres humains par application de la loi. La Belgique interdit toutes formes de trafic d’êtres humains au moyen de l’amendement de 2005 de la loi de 1995 contenant des dispositions en vue de la répression de la traite des êtres humains.. La loi a été renforcée en 2005 afin de répondre aux normes internationales, d’interdire le tourisme sexuel impliquant des enfants ainsi que la mendicité forcée, et d’améliorer la protection des victimes. La peine maximale prévue par la loi pour n’importe quelle forme de trafic est une peine d’emprisonnement de cinq ans. Il s’agit d’une peine suffisamment rigoureuse mais moins sévère que les peines infligées pour viol. En 2006, les autorités ont enquêté sur 451 affaires de traite d’êtres humains, et ont poursuivi et condamné au minimum 45 trafiquants qui ont reçu des peines allant d’un à dix ans d’emprisonnement, avec une période moyenne d’emprisonnement de 3 à 5 ans. Les autorités belges appliquent strictement les réglementations à l’embauche d’étrangers au pairs, d’artistes et de stagiaires afin de combattre toutes violations du travail. Afin de combattre le trafic, des cartes d’identités spéciales sont distribuées au personnel d’entretien diplomatique. Leurs employeurs peuvent être jugés par le système belge via les Tribunaux du travail.
Protection
Le gouvernement belge fait preuve de grands efforts pour fournir une assistance aux victimes de ce trafic tout au long de l’année. Trois ONG locales qui reposent largement sur le financement du gouvernement fédéral et régional continuent de fournir une assistance aux victimes. En 2006, ces trois ONG ont aidé 455 personnes. Cependant, le nombre total de victimes aidées a diminué en 2006. En effet, de nombreuses personnes victimes du travail forcé ont préféré trouver un nouvel emploi plutôt que d’accepter l’assistance publique. Le gouvernement fournit également des refuges pour les mineurs et les victimes qui sont exposés à un risque physique de la part de leurs trafiquants. La police et la douane continuent de surveiller les autoroutes, les aéroports et les ports maritimes afin de découvrir plus rapidement les victimes de ce trafic. En 2006, des législateurs ont révisé la loi sur l’immigration de 1980 afin d'encourager les victimes à participer à des enquêtes et des poursuites contre leurs trafiquants. Cette loi prévoit de donner aux victimes de trafic, qui aideront les autorités, un statut de résident à court terme. Ces victimes sont également susceptibles d'obtenir un statut de résident permanent, une fois leurs trafiquants jugés. Cependant, si le trafiquant n’est pas condamné, la loi belge prévoit, sous certaines circonstances et après une analyse rigoureuse de la part des autorités de l’immigration, que les victimes devront retourner dans leurs pays d’origine. En pratique, personne n’a été forcé de retourner dans son pays après l’échec d’une condamnation d’un trafiquant. Les victimes ne sont pas injustement incarcérées, condamnées à des amendes ni pénalisées pour des actes illégaux qui résultent du fait qu'elles ont été victimes d'un trafic.
Prévention
Cette année, la Belgique a fait preuve de modestes efforts de sensibilisation sur ce sujet. Les agences gouvernementales poursuivent la mise à jour de leurs sites internet. Ils fournissent des informations sur le trafic d’êtres humains et dirigent les victimes vers des centres d’aide. Une nouvelle campagne de sensibilisation a débuté en février 2007. Elle est financée par les autorités régionales et fédérales et sponsorisée par Child Focus ainsi que par d’autres organisations engagées dans ce domaine.
English to French: The life of Buddha General field: Art/Literary
Source text - English The Life of the Buddha
The Life of Gautama, Down to the Time of his Appearance as a Teacher:
Around 500 B.C., at a place called Kapilavastu on the banks of the river Rohini in what is now Nepal, there settled a tribe named the Sakyas. The river rose thirty or forty miles to the north of their settlement in the spurs of the mighty Himalayas, whose giant peaks loomed up in the distance against the clear blue of the Indian sky. The Sakyas had penetrated further to the east than most of their fellow tribes, but beyond them in that direction was the powerful confederation of the Licchavis and the rising kingdom of
Magadha, while behind them to the west lay those lands which the Brahmans held most sacred. Their nearest neighbours to be feared were the subjects of the king of Sravasti, the rival of the king of Magadha. It was this rivalry more than their own strength that secured for the Sakyas a precarious independence; but their own hand was strong enough to protect them against the incursions of roving bands from the hills, and to sustain them in their quarrels with neighbouring clans of the same standing as themselves. They lived from the produce of their cattle and their ricefields; their supplies of water being drawn from the Rohini, on the other side of which lived the Koliyans, a kindred tribe.
The Sakyas sometimes quarrelled with the Koliyans for the possession of the water supply, but at this moment the two clans were at peace, and two daughters of the raja, or chief, of the Koliyans were the wives of Suddhodana, the raja of the Sakyas. The story tells us that both were childless, a misfortune great enough in other times and in other countries, but especially then and in that culture where it was firmly believed that the state of a man’s existence after death depended upon ceremonies to be performed by his heir. The rejoicing, therefore, was great when, at the age of 45, the elder sister promised Suddhodana a son. In accordance with custom, she started off with the intention of being confined to her parents’ house, but it was on the way under the shade of some lofty satin trees in a pleasant grove called Lumbini that her son, the future Buddha, was unexpectedly born. The mother and child were carried back to Suddhodana’s house; there, seven days afterwards, the mother died. The boy, however, found a careful nurse in his mother’s sister, his father’s other wife.
[…]
As with other men who become famous in their adult lives, many stories have been told about the miraculous birth and precocious wisdom and power of Gautama; these serve to demonstrate the spirit of the times in which they arose and grew. It is probable that the circumstances of his birth – his status as an only child, born out of due time, followed by the subsequent death of his mother – add to the instinctive feeling that his birth must have been different from that of ordinary men.
The name Siddhartha, said to have been given to him as a child, may have been a subsequent invention, for it means ‘he who has accomplished his aim.’ But parents of
Suddhodana’s rank have never shown much aversion for grand names, and other Siddharthas are mentioned in various histories of the time. However this may be, his family name was certainly Gautama, and as this was the name by which he was usually known after his death, we shall use it throughout this book.
Any other names given to the founder of Buddhism are not names at all, but rather titles. To the pious Buddhist it seems irreverent to speak of Gautama using his human name, thus the use of those numerous epithets which are used to refer to the Buddha, the Enlightened One. Such are Sakya-sinha, ‘the lion of the tribe of Sakya;’ Sakya-muni, ‘the
Sakya sage;’ Sugata, ‘the happy one;’ Sattha, ‘the teacher;’ Jina, ‘the conqueror;’ Bhagava, ‘the blessed one;’ Loka-natha, ‘the Lord of the world;’ Sarvajna, ‘the omniscient one;’ Dharma-raja, ‘the king of righteousness,’ and many others. These expressions had very real significance in moments of poetic fire, but their constant use among Buddhists tends not to bring into clearer vision but rather veil the personality of
Gautama and maintain his aura of mystery.
Gautama himself was very early regarded as omniscient and absolutely sinless. His perfect wisdom is embodied in the title of Samma-sambuddha, ‘the completely enlightened one,’ found at the commencement of every Pali text. From his perfect wisdom, according to Buddhist belief, his sinlessness would follow as a matter of course. As a consequence of this assumption, the idea soon sprang up that he could not have been born as ordinary men are; that he had no earthly father, and in fact descended of his own accord into his mothers womb from his throne in heaven; and that he gave unmistakable signs immediately after his birth of his high character and of his future greatness. Earth and heaven at his birth united to pay him homage; the very trees bent of their own accord over his mother, and the angels and archangels were present with their help. His mother was the best and the purest of the daughters of men and his father was of royal lineage, a prince of wealth and power. It was a pious task for the storytellers to make Gautauma’s renunciation and his condescension to teach the dharma greater by the comparison between the splendour of the position he was to abandon and the poverty in which he afterwards lived.
It is believed that Gautama was married very early to his cousin, the daughter of the raja of Koli. He did not, however, turn out to be a model prince. According to most of the southern accounts, Gautama’s relatives went en masse to complain to the raja Suddhodana that his son, devoted to home pleasures, neglected those manly exercises necessary for one who might hereafter have to lead his kinsmen in case of war. Gautama, once informed of this, is said to have appointed a day to prove his skill against all challengers, and by surpassing even the cleverest bowmen and showing his mastery in ‘the twelve arts,’ he won back the good opinion of the complaining clansmen.
This is the solitary record of his youth. We hear nothing more of Gautama until, at the age of 20, he suddenly abandoned his home to devote himself entirely to the study of religion and philosophy. According to the story, a deity appeared to him in four visions, in the following forms: a man broken down by age, a sick man, a decaying corpse, and lastly, a dignified hermit. The visions appeared only to Gautama and his attendant Channa, who was each time inspired to interpret each vision for his master. We find in this ancient tradition an illustration of the cause which induced Gautama to abandon his family and his home. He was probably not the first and he was certainly not the last who, in the midst of prosperity and comfort, felt a yearning which nothing could satisfy and which robbed all earthly gains and hopes of their charm. This vague dissatisfaction deepens with every fresh proof of the apparent vanity of life, and gains power when, as is reported in the case of Gautama, it arises more from sympathy with the sorrows of others than from any personal sorrow of one’s own. At last, the details of daily life become insupportable; and the calm life of the hermit troubled with none of these things seems a haven of peace, where a life of self-denial and earnest meditation may lead to some solution of the strange enigmas of life.
Such feelings must have become more and more present in Gautama’s mind, when about ten years after his marriage, his wife bore their only child, a son named Rahula. The fear that this new tie might become too strong for him to break seems to have been the immediate cause of his flight. According to the oldest authorities of the Southern Buddhists, the birth of his son was announced to Gautama in a garden on the riverside, where he had gone after seeing the fourth vision (that of the hermit). Rather than rejoice at the birth of his son, Gautama is believed to have only said quietly, ‘This is a new and strong tie I shall have to break,” and he returned home thoughtful and sad. But the villagers were delighted at the birth of the child, their raja’s only grandson. Gautama’s return became a celebration, and he entered Kapilavastu amidst a crowd of joyous clansmen. Among the sounds of triumph that greeted his ear, one especially is said to have attracted his attention. A young girl, his cousin, sang a stanza: “Happy the father, happy the mother, happy the wife of such a son and husband.” In the word ‘happy’ lay a double meaning; it also meant ‘freed,’ delivered from the chains of sin and of transmigration, ‘saved.’ Grateful to one who at such a time reminded him of his highest thoughts, he took off his necklace of pearls and sent it to her, saying, “Let this be her fee as a teacher.” She began to build castles in the air, thinking, “Young Siddhartha is falling in love with me, and has sent me a present,” but he took no further notice of her, and passed on.
That night at midnight he sent his charioteer Channa for his horse, and while the servant was gone Gautama went to the threshold of his wife’s chamber, and there by the light of the flickering lamp he watched her sleeping, surrounded by flowers, with one hand on the head of their child. He had wished for the last time to take his son in his arms before he left, but he now saw that he could not do so without waking the mother. As this might frustrate all of his intentions, the fear of waking Yasodhara at last prevailed; he reluctantly tore himself away, and, accompanied only by Channa, left his father’s home, his wealth and power, and his young wife and only child behind him. He rode away into the night to become a penniless, despised student and a homeless wanderer. This is the circumstance which has given its name to the Sanskrit original of the Chinese work entitled the ‘Mahabhinishkramana Sutta’ or ‘Sutta of the Great Renunciation.’
Translation - French La vie du Bouddha
La vie de Gautama, de sa naissance à son rôle de professeur :
Vers 500 avant J-C, dans une cité appelée Kapilavastu, située sur les rives de la rivière Rohini dans ce qui est aujourd’hui le Népal, se trouvait une tribu nommée les Sakyas. La rivière montait soixante ou quatre-vingt kilomètres au nord de leur village dans les saillies de l’imposante Himalaya, dont les pics immenses tranchaient dans le bleu clair du ciel indien. Les Sakyas avaient pénétré plus à l’est du territoire que toutes les autres tribus voisines, mais d’un coté, dans cette même direction, se trouvait la puissante confédération des Licchavis et la montée en puissance du royaume de Magadha, alors que de l’autre vers l’ouest s’avançaient les terres les plus sacrées des Brahmanes. Leurs plus proches voisins à craindre étaient les sujets du roi de Sravati, le rival du roi de Magadha. C’était cette rivalité plus que leur propre force qui avait assuré aux Sakyas une indépendance précaire. Cependant, ils étaient suffisamment forts pour se protéger eux-mêmes contre les incursions des groupes de nomades venus des collines et pour subsister aux querelles qu’ils pouvaient avoir avec les clans voisins de même puissance. Ils se nourrissaient grâce à leurs bétails et à leurs champs de riz. Le ravitaillement en eau s’effectuait grâce à la rivière Rohini, sur l’autre rive où vivaient les Koliyans, une tribu amie.
Les Sakyas se querellaient parfois avec les Koliyans pour la possession de la source d’eau, mais à cette période, les deux clans étaient en paix et deux des filles du raja, ou chef, des Koliyans étaient les femmes de Suddhodana, le raja des Sakyas. L’histoire nous raconte que ces deux femmes n’ont pas eu d’enfant, un grand malheur en tout temps et en tout lieux, mais encore plus à cette époque et dans cette culture où il était coutume de croire que l’existence d’un homme après la mort dépendait des cérémonies réalisées par les siens. Par conséquent, le bonheur fut grand lorsqu’à l’âge de 45, l’aînée des deux sœurs offrit un enfant à Suddhodana. Selon la tradition, elle prit la route avec l’intention de se rendre chez ses parents pour y accoucher, mais c’est sur la route à l’ombre de nobles arbres d’un agréable bosquet nommé Lumbini, et contre toute attente, que son fils, le futur Bouddha, naquit. La mère et l’enfant furent ramenés chez Suddhodana, où sept jours plus tard y mourut la mère. Cependant, le garçon trouva une nourrice attentionnée dans la sœur de sa mère, l’autre femme de son père.
[…]
Comme pour tout homme célèbre dans sa vie d’adulte, de nombreuses histoires furent racontées sur la naissance miraculeuse, la sagesse et les pouvoirs précoces de Gautama. Ces dernières illustrent l’esprit de l’époque dans laquelle il vivait et grandit. Il est probable que les circonstances de sa naissance ; son statut d’enfant unique né prématurément, suivi par la mort de sa mère ; aient ajouté à cette sensation instinctive d’une naissance différente de celle des hommes ordinaires.
Selon la légende, le nom de Siddhârta, qui lui aurait été donné lorsqu’il était enfant, n’est certainement qu’une invention postérieure, puisqu’il signifie « celui qui a atteint son objectif ». Cependant, les parents du rang de Suddhodana n’ont jamais montré une aversion particulière pour les grands noms et d’autres Siddhârta sont mentionnés dans de nombreuses histoires de l’époque. Ceci étant dit, son nom de famille devait certainement être Gautama et comme il s’agit du nom couramment utilisé pour faire référence à lui après sa mort, c’est ce nom qui sera utilisé tout au long de ce livre.
Tous les autres noms donnés au fondateur du bouddhisme ne sont pas des noms, mais plutôt des titres. Pour les pieux bouddhistes, il semble irrévérencieux de parler de Gautama en utilisant son nom d’humain, par conséquent, l’utilisation de ces nombreux épithètes sont utilisés pour faire référence au Bouddha, l’éveillé. En voici quelques exemples, Sakya-sinha, « le lion de la tribu Sakya », Sakya-muni, « le sage des Sakyas », Sugata, « l’heureux », Sattha, « le professeur », Jina, « le conquérant », Bhagava, « le béni », Loka-natha, « le seigneur du monde », Sarvajna, « l’omniscient », Dharma-raja, « le roi de la vertu », et bien d’autres encore. Ces expressions avaient une réelle signification dans des moments de feu poétique, mais leur utilisation constante parmi les bouddhistes ne sert pas à apporter une vision plus claire mais plutôt à voiler la personnalité de Gautama et à maintenir son aura mystérieuse.
Gautama lui-même fut très tôt considéré comme une personne omnisciente et absolument pure. Sa parfaite sagesse est incarnée dans le titre de Samma-sambuddha, « le bouddha pur et parfait » trouvé dans chaque début de texte pali. À partir de sa parfaite sagesse, selon les croyances bouddhistes, sa pureté ne serait qu’une évidence. De cette supposition, se répandit rapidement l’idée qu’il ne puisse pas être le fruit des hommes ordinaires, qu’il n’avait pas de père terrestre, qu’en réalité il serait descendu lui-même de son trône du ciel directement dans l’utérus de sa mère et qu’il aurait donné, immédiatement après sa naissance, des signes incontestables de son grand caractère et de sa future grandeur. La terre et le ciel s’unirent à sa naissance pour lui rendre hommage, les arbres se penchant au-dessus de sa mère et les anges et les archanges présents pour lui venir en aide. Sa mère était la meilleure et la plus pure des filles nées sur cette terre et son père descendait d’une lignée royale, un prince d’une grande richesse et d’une grande puissance. Ce fut une tâche difficile pour les conteurs de rendre plus grande la renonciation de Gautama et son dédain à enseigner le dharma en comparaison à la splendeur de la position qu’il abandonna et la pauvreté dans laquelle il vécut par la suite.
La légende raconte que Gautama se maria très tôt avec sa cousine, la fille du raja de Koli. Cependant, il n’était pas devenu un prince modèle. Selon la grande majorité des récits du sud, les proches de Gautama vinrent en masse se plaindre au raja Suddhodana que son fils, adepte des plaisirs de la maison, négligeait les exercices virils nécessaires à ceux qui un jour devront diriger leur peuple en cas de guerre. Après avoir été informé de ces plaintes, on raconte que Gautama fixa un jour pour prouver ses compétences face à tous les concurrents possibles et en surpassant les meilleurs archers et en montrant sa maîtrise « des douze arts », il retrouva le respect des hommes du clan.
Il s’agit de l’unique récit sur sa jeunesse. Nous n’entendrons plus rien au sujet de Gautama jusqu’à l’âge de 20 ans où il quitta soudainement sa demeure pour se consacrer entièrement à l’étude de la religion et de la philosophie. Selon la légende, une déité lui serait apparue au cours de quatre visions, sous les formes suivantes : un homme courbé sous le poids des années, un homme malade, un cadavre en décomposition et finalement un ermite empreint de dignité. Les visions n’apparurent que devant Gautama et son serviteur Channa, qui à chaque fois fut inspiré pour interpréter les visions à son maître. Nous trouvons dans cette tradition ancienne une illustration de la cause qui provoqua l’abandon de sa famille et de sa maison. Il n’était probablement pas le premier et ne sera pas le dernier qui, au beau milieu de la prospérité et du confort, ressent une envie que rien ne peut satisfaire et qui dérobe tout les plaisirs relatifs aux richesses terrestres et aux espoirs. Cette insatisfaction s’aggrave avec chaque nouvelle preuve de la futilité apparente de la vie et gagne en puissance lorsque, comme cela s’est produit pour Gautama, cela survient plus par sympathie pour les douleurs d’autrui que pour les siennes. À la fin, les détails de la vie quotidienne deviennent insupportables et la quiétude de la vie de l’ermite, jamais troublé par ces choses ressemblait à un havre de paix, où la vie de renoncement et de sérieuse méditation semblait mener aux solutions des étranges énigmes de la vie.
De tels sentiments devaient être de plus en plus présents dans l’esprit de Gautama, lorsque dix ans après son mariage, sa femme portait son unique enfant, prénommé Rahula. La peur que cette nouvelle attache ne devienne trop forte à briser semble avoir été la cause immédiate de sa fuite. Selon les anciennes autorités bouddhistes du sud, la naissance de son fils lui fut annoncée dans un jardin sur les berges de la rivière, où il se rendit après avoir vu la quatrième vision (celle de l’ermite). Plutôt que de se réjouir de la naissance de son fils, il a déclaré simplement et calmement « Voici une nouvelle et forte attache que je dois briser », puis il retourna chez lui triste et pensif. Cependant, les villageois furent ravis de la naissance de cet enfant, l’unique petit-fils de leur raja. Le retour de Gautama fut une véritable fête et il entra à Kapilavatsu au beau milieu de la foule joyeuse que formaient les hommes de son clan. Parmi les chants de triomphe parvenant à ses oreilles, on raconte qu’un seul parvint à retenir son attention. Une jeune fille, sa cousine, chantait cette strophe : « Heureux le père, heureuse la mère, heureuse la femme d’un tel enfant et d’un tel mari. » Le mot « heureux » possède un double sens, cela signifie également « affranchi », délivré des chaînes du péché et de la transmigration, « sauvé ». Reconnaissant envers celle qui dans un tel moment lui rappela ses plus hautes pensées, il enleva son collier de perles et lui lança, en disant, « Que ce soit ton salaire de professeur. » Elle eut des espoirs chimériques, pensant que « Le jeune Siddhârta est tombé amoureux de moi et m’a donné ce présent », seulement il ne fit plus attention plus à elle et continua son chemin.
Cette nuit là, à minuit, il envoya son cocher Channa attelait son cheval et pendant que l’homme était parti, Gautama se rendit sur le seuil de la chambre de sa femme et à la lueur d’une lampe vacillante, il l’a regarda dormir, entourée de fleurs, une main posée sur la tête de leur enfant. Il aurait souhaité prendre une dernière fois son fils dans ses bras avant de partir, mais il savait qu’il ne pourrait rien faire sans réveiller sa femme. Comme si cela pouvait contrarier ses intentions, la peur de réveiller Yasodhara l’emporta, il se décida à partir à contrecœur, et, uniquement accompagné de Channa, il laissa derrière lui la maison de son père, le confort et le pouvoir ainsi que sa jeune femme et son unique enfant. Il partit dans la nuit pour devenir un pauvre étudiant méprisé et un voyageur sans maison. Il s’agit de cet évènement qui lui donna le nom que l’on trouve dans la première œuvre chinoise sanskrit intitulée « Mahabhinishkramana Sutta » ou « Sutta du Grand Renoncement ».
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Master's degree - Université Charles de Gaulle Lille 3
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Years of experience: 17. Registered at ProZ.com: Oct 2007.
My name is Anne-Lise Parmentier and I am a French freelance translator since 2007.
As a French native speaker, I have a Multilingual Specialized Translation Master degree (technologies and project management), I offer translation and project management services. I work from English and Spanish into French.
In general, I translate medical, IT, marketing and technical documents but I can translate documents on various fields like tourism, arts and craft, arts and religions and also text more general and press articles.
Quality and respect of deadline are very important. That’s why I never handle a translation without some research. Quality is synonym of correct translation but also means a service of quality. Though I guarantee a quick reply to each message I receive (request for information/quotes or translation job).
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